Publié en décembre 2012 et mis à jour en juillet 2013

Global Center, nouveau temple de la consommation, de la finance et de l’économie à Chengdu en Chine, est le plus grand bâtiment du monde. La démesure de cette structure est à la taille des ambitions de la ville.

Chengdu, capitale de la province du Sichuan (centre-ouest de la Chine), a imaginé un édifice hors normes dont la vocation première est surtout d’être le bâtiment le plus important du monde. La particularité de ce bâtiment est d’être construit d’un seul tenant sous un toit unique.

Voir en bas de l’article le reportage photos de la journée d’inauguration mis à jour en juillet 2013.

Quand Shanghaï ou Changsha rêvent d’avoir la tour la plus haute du monde, Chengdu, mégalopole de 14 millions d’habitants, joue la carte de la superficie. Avec ses 20 hectares (200 000 m²) de surface au sol, le Global Center occupe l’équivalent de 28 terrains de football juxtaposés.

Devenue la référence de l’ébouriffant essor économique du sud-ouest de la Chine, l’ambitieuse métropole de Chengdu projette sa nouvelle puissance dans un édifice de toutes les démesures.

Construit par le promoteur local China exhibition and travel group (ETG), ce complexe monumental contiendra une plage artificielle dotée de gigantesques toboggans, bordant une immense étendue d’eau douce, sous une gigantesque verrière.

Le Global center est depuis achevé fin mai début juin 2013 et a été inauguré par le numéro un chinois, Xi Jinping, en présence de patrons de multinationales des quatre coins de la planète.

Le bâtiment en détails

Des dimensions hors du commun : un parallélépipède de 100 mètres de haut, pour un côté de 500 x 400 mètres

Globler Center propose une surface totale de 1,7 million de m² dont 400 000 m² destinés aux magasins d’articles haut de gamme.
Il est composé de toutes les fonctions de la ville moderne sauf des logements bien évidemment. Il regroupe sur son site, entre autres, des surfaces de bureaux, des salles de conférence, un complexe universitaire, deux centres commerciaux, deux hôtels cinq étoiles, un cinéma Imax, un « village méditerranéen », une patinoire, une immense étendue d’eau et un bateau pirate pour les enfants.

La structure est surmontée d’un toit dont les lignes courbes évoquent la forme d’une vague… étrangère pour des habitants résidant à des milliers de kilomètres de tout rivage maritime.

Selon les promoteurs, Global Center est une ville de l’Océan bâtie par l’homme. L’immense étendue d’eau est un symbole dans cette région centrale. D’ailleurs les 1 000 chambres d’hôtels du complexe donneront toutes sur « la mer ».

Global Center ambitionne de faire oublier l’épais couvercle de pollution qui recouvre quotidiennement Chengdu, grâce à une technique japonaise. 24 heures sur 24, un soleil artificiel permettra d’assurer une bonne température et un éclairage « naturel » à l’intérieur.

L’attraction centrale du bâtiment est sans équivoque ce « bord de mer » composé d’une plage de sable couvrant plus de 5000 m², d’une descente de rafting et d’un espace de promenade où 6000 touristes, assis sous les parasols, pourront déguster des fruits de mer. Cela en contemplant les plus grosses vagues du monde jamais générées en intérieur.

En guise d’horizon trône un écran à diodes électroluminescentes, long de 150 mètres, là aussi présenté comme le plus grand jamais installé. On y voit se lever et se coucher le soleil, bercé par les brises marines.

En face du Global Center se dressera un autre bâtiment immense, le Centre des arts contemporains de Chengdu, doté d’un théâtre, d’un opéra et d’un musée et imaginé par l’architecte Zaha Hadid.

Le centre d’art contemporain par Zaha Hadid (Crédits image : Zaha Hadid Architects)

Sur la vaste esplanade séparant les deux édifices, que les responsables locaux comparent sans modestie aux pyramides d’Égypte, une fontaine musicale géante projettera de l’eau jusqu’à 60 mètres de haut.

Le Global Center est le symbole du bouleversement de Chengdu, synonyme d’une effervescence urbanistique sans précédent, mis à part les folies des émirats arabes unis. Dopée par une croissance économique à deux chiffres, la mégapole prévoit de passer de deux à dix lignes de métro d’ici 2020, de construire un second aéroport et de s’imposer comme la nouvelle Silicon Valley mondiale.